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Réponse : le 13 Mars


A cette date, l’Assemblée fédérale de la FFF se réunira pour élire le comité exécutif, dont le président, et ce pour un mandat de 4 ans.

L’ordre du jour

Les programmes des 3 candidats

Le Football Entreprise est cité dans chacun d’eux avec, nous dirons, plus ou moins ”d’intensité”

Qui peut se présenter?

Chaque candidat doit remplir des conditions d’éligibilité particulières, fixées par l’article 4 des statuts de la FFF. Pour se présenter, il faut ainsi être licencié à la Fédération depuis six mois minimum, avoir 18 ans, et ne pas avoir été condamné à une peine qui fait obstacle à son inscription sur les listes électorales, ou à une sanction d’inéligibilité, notamment pour manquement grave à l’esprit sportif. Les mandats sont cumulables dans le temps. En plus de cela, mais nous ne rentrerons pas dans les détails de cette usine à gaz, un candidat doit présenter 10 parrainages de présidents de ligues, de districts, de clubs professionnels, ou de membres de la Haute autorité du football. Et pour couronner le tout avec des restrictions ou contraintes supplémentaires.

Comment se déroule le vote?

L’élection du comité exécutif a lieu au scrutin de liste bloquée. C’est-à-dire que l’on ne vote pas directement pour Noël  LE GRAET ou Michel MOULIN ou Frédéric THIRIEZ, mais pour une liste de 12 membres, sur laquelle doivent apparaître au moins trois femmes. Si cette liste l’emporte, le premier nom – la tête de liste – y figurant deviendra président de la FFF, le deuxième deviendra vice-président délégué, le troisième secrétaire général, et le quatrième trésorier général. Les autres seront de “simples” membres du Comex. Ces 12 membres du Comex sont désignés par l’assemblée fédérale à bulletin secret, et à la majorité absolue. Pas de mélange des listes : les perdants n’auront aucun siège, aucun pouvoir.

Qui vote?

Même si cette solution plus cohérente et démocratique pourrait bientôt être mise sur le tapis, ce ne sont pas les licenciés ni les 15 000 clubs qui votent mais les membres de l’Assemblée fédérale, divisés en deux délégations soient environ 250 grands électeurs car chacun y va de son chiffre dans la presse :

  • les représentants des clubs amateurs, qui se partagent au total 63% des voix,
  • les représentants des clubs professionnels, qui eux se partagent 37% des voix.

Du côté des amateurs, on y trouve les présidents de ligues, de districts, mais aussi des délégués supplémentaires, ainsi qu’un représentant des clubs engagés dans les championnats nationaux non-professionnels. Toutes les ligues n’ont pas le même poids dans l’élection, chacune se voyant attribuer une voix pour un certain nombre de licenciés. Pendant les jours précédents l’élection, certaines ligues devraient attirer et plus déplacer les équipes électorales que d’autres. Ainsi le poids du vote corse pèsera beaucoup moins que celui de la Ligue de Paris.

Chez les pros, les représentants sont généralement les présidents de clubs de Ligue 1, de Ligue 2, voire de National 1. Les représentants des formations de L1 se répartissent de manière égale 60% des voix de cette branche, les représentants des clubs de L2 et de National se répartissent les 40% restants.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !

L’élection se fait, par vote secret, dans les conditions suivantes :

– Si plusieurs listes se présentent :
L’élection peut comporter deux tours. 

  • Si une liste obtient la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, il lui est attribué l’intégralité des sièges.
  • Si aucune liste n’obtient la majorité absolue des suffrages exprimés à l’issue de ce premier tour, il est procédé à un second tour pour lequel ne sont maintenues, dans le cas où plus de deux listes sont candidates, que les deux listes ayant obtenu le plus de suffrages exprimés à l’issue du premier tour.
  • La liste qui obtient la majorité absolue des suffrages exprimés à l’issue de ce second tour se voit attribuer l’intégralité des sièges.

Sur les treize ligues régionales en métropole, aucune n’est dirigée par une femme et seulement trois ont changé de main. Il s’agit des Hauts-de-France, des Pays de la Loire et de l’Occitanie. Dans les districts, le changement a été beaucoup plus important. Sur les 90 au total, près de 40 nouveaux présidents ont été élus. Deux femmes ont été réélues: Françoise Vallet dans la Nièvre et Pierrette Barrot en Charente-Maritime. Pierre MICHEAU, nouveau Président très actif du District de l’Aude, est le plus jeune (30 ans). Un exemple qu’il faut valoriser et un vent de fraîcheur qui devrait normalement faire naître des vocations pour les prochaines élections. Sauf que…

Curiosité ou paradoxe :
Sauf qu’il est à noter que beaucoup se manifestent pour se plaindre de telle ou telle décision ou non décision des équipes en place et que paradoxalement, et c’est principalement le cas lors des élections des Districts, peu de listes (une ”petite” quinzaine sur 90 élections) se sont présentées pour s’opposer aux listes établies et donc pour proposer un programme différent et alternatif. En général, le français râle mais pour s’engager de façon électorale et dans ce cas fédérale, la demande n’est pas générale. C’est la morale de cette histoire !

Vous avez désormais les cartes en main, non pas pour voter malheureusement, mais pour mieux comprendre cette élection.