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Accompagné de Joël QUINIOU et de Jean-Jacques DEMAREZ, Président de l’UNAF (Union Nationale des Arbitres de Football), Jamel SANDJAK, Président de la Ligue de Paris IDF, a rassemblé, le 4 Février, de nombreux arbitres franciliens à l’occasion d’une grande soirée qui leur était dédiée. Une initiative qui montre le fort intérêt et le respect que cette Ligue montre envers le corps arbitral. L’UNFE essaie également de donner régulièrement de la visibilité à des arbitres qui méritent, par leur qualité, cette mise en lumière.

Comme le lyonnais Brice BAYOUR que nous avons présenté récemment, Lilian BIHLMAIER, alsacien d’origine aujourd’hui installé en région parisienne, en fait partie. A l’issue d‘un match de R1 de Football Entreprise, qu’il venait d’arbitrer avec sérénité, lucidité et souriant, nous lui avons proposé cet entretien qu’il a accepté, après accord de la Ligue de Paris, de nous donner.


Lilian BIHLMAIER

Quel est votre âge, votre situation familiale et votre profession?

Bonjour, j’ai 31 ans, je suis pacsé et j’exerce le métier de sapeur-pompier.

Vous souvenez vous de votre premier match officiel avec un sifflet ?

C’était un match de U15 entre deux équipes de milieu de tableau, accompagné de mon tuteur.  Une « nouvelle vie footballistique ».

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Avez-vous décidé tout seul de choisir cette voie ou quelqu’un vous a-t-il guidé ou ‘’poussé’’?

Après 2 ruptures des ligaments croisés sur le même genou, j’ai dû faire le choix d’arrêter de jouer. C’est tout naturellement que je me suis dirigé vers l’arbitrage un peu sur le tard.

Vous êtes rattaché à quel club ? Et avez-vous, en tant qu’arbitre un rôle spécifique au sein de ce club ?

J’appartiens au Paris-Saint-Germain, je ne tiens pas de rôle spécifique au sein de mon club.  

Qu’est-ce qui vous agace le plus sur un terrain ?

La malhonnêteté des joueurs et des bancs de touche ! Vous pouvez siffler une faute sur une action de jeu, si elle est en leur faveur, ils vont demander le carton. En revanche si elle est en leur défaveur, ils vont être capables de crier au scandale, nous dire que la faute est inexistante. Et je ne vous parle pas des coups de pieds de réparation… Chaque week-end nous entendons les mêmes choses…  

Est-ce vraiment différent d’arbitrer des hommes et des femmes ?

Je n’ai pas énormément de recul sur le football féminin. Néanmoins je trouve qu’il y a beaucoup plus d’impact et de vitesse dans le football masculin !  

Quand on est arbitre, arrive-t-on quand même à profiter de l’ambiance ?

Bien sûr ! J’aime rentrer sur un terrain avec du public et de l’ambiance ! j’en profite je pense comme les joueurs. Une fois le match commencé j’y prête forcément moins attention et me concentre à 100%.  

Comment vous préparez-vous physiquement ?

J’ai la chance de faire un métier qui me permet de m’entrainer régulièrement. En Moyenne sur la saison je fais 2 à 3 séances de foncier et 1 séance de préparation physique généralisée.

Quel est votre meilleur souvenir de votre carrière ?

En 2018, j’ai eu la chance d’arbitrer une demi-finale du championnat de France Sapeurs-Pompiers qui opposait le nord pas de Calais à l’Hérault. Cerise sur le gâteau, le match se déroulait dans ma région natale, ma famille était présente. Un souvenir inoubliable.  

Avez-vous un modèle d’arbitre, français ou international ?

En France, j’aime beaucoup le comportement et la pédagogie de Ruddy Buquet. Il est pour moi le meilleur arbitre Français depuis quelques mois. J’apprécie aussi Eric Wattellier  qui amène un côté « zen ».  

L’UNFE avait contacté le SAFE et l’UNAF pour proposer une soirée de rencontre entre arbitres de tous niveaux et capitaines et dirigeants d’équipes du Football Entreprise. A ce jour, rien n’est concrétisé mais que pensez-vous de cette initiative et souhaiteriez-vous aussi plus de contacts entre les arbitres et les dirigeants et joueurs des clubs?

C’est une évidence ! Il n’y a pas assez d’échanges entre nous et les équipes, que ce soit au niveau amateur ou professionnel. L’idée est intéressante et je pense qu’elle permettrait de meilleurs échanges entre tous les acteurs du football.

Pensez-vous que le fait d’avoir été joueur permet à un arbitre de mieux apprécier certaines situations de jeu ?  

Le fait d’avoir joué une vingtaine d’années m’aide forcément aujourd’hui. Que ce soit sur mes déplacements, placements, ma communication avec les joueurs, la détection des fautes et des simulations.  

Quel est votre niveau actuel au classement de l’arbitrage et quel niveau de match vous permet-il d’arbitrer ?

Je suis arbitre régionale 2. J’arbitre en R2 au centre mais également en R1 et N3 en tant qu’arbitre assistant.  

Parmi les cinq mots qui suivent, quel est celui qui définit le mieux votre rapport avec l’arbitrage ? Un loisir, une découverte, une passion, une école de vie, un défi ? Si vous en avez une 6ème, n’hésitez pas !

Une passion !  

Quels sont votre connaissance et sentiment sur le Football Entreprise et sur ses valeurs?

Je ne connaissais pas le football entreprise avant d’arrivée en région parisienne il y a deux ans. J’arbitre souvent en R1 entreprise, et j’ai été surpris par le niveau des équipes de tête. Généralement il y a un accueil agréable des clubs.  

Quelles ont vos ambitions dans l’arbitrage ?

J’ai commencé l’arbitrage tardivement donc je ne vais pas pouvoir rêver de Championnat de France. J’aimerais monter en Régional 1 voir Régional Elite, je serais à ce moment-là  fier de mon parcours.  

MERCI

Entretien : Daniel TESTE