LES NOUVEAUX CONCEPTS ET LA CRISE ECONOMIQUE
Cependant, des chantiers restent à mettre en place. Si plusieurs ligues possèdent un championnat régional plus ou moins bien établi, le Centre Ouest y gère un championnat départemental peu significatif, le Maine et le Centre n’en possèdent pas du tout. A cela diverses raisons : Manque de moyens, ou peu d’implantations économiques pour l’une, extension des distances et peut-être manque d’idéologie corporatiste des ses pratiquants pour l’autre. Rien n’y est simple en matière d’organisation. Le football d’entreprise se doit de rester vigilant sur les valeurs sportives, humaines, conviviales qui font son attrait et qui font sa force. Exit les clubs qui n’auraient pas compris l’essence même du sport d’entreprise. L’essor se doit d’être autant qualitatif que quantitatif. Il en va de l’existence même d’un football d’entreprise qui semble retrouver une nouvelle ère.
Des évènements de différents ordres ont, peu à peu, mis à mal les intentions.
En premier lieu, la crise économique qui a frappé un peu partout les entreprises, y compris les plus solides. La première conséquence a forcément touché le sport par la réduction des dotations budgétaires qui y sont consacrées, la compression des charges étant toujours le premier remède envisagé pour essayer d’encadrer ou enrayer les résultats déficitaires annoncés.
D’autre part, la décision de nombreux CE de diriger leurs salariés vers des pratiques plus individualistes et souvent sous-traitées en dehors de l’entreprise, a objectivement été négative. Particulièrement en termes de lien social, de mixité et de convivialité.
Ensuite, le football d’entreprise a constaté un manque d’attention.
Il n’est qu’à voir le manque d’élargissement de la fenêtre publicitaire à l’égard de ce football pourtant presque centenaire pour comprendre la baisse des effectifs qui s’est faite au fil des ans depuis une décennie. Les instances, en mettant légitimement l’accent sur d’autres types de football, l’a fait au détriment d’un football corporatif qui a perdu progressivement des effectifs et des clubs.
Reste à savoir quelles solutions sont envisageables dorénavant pour enrayer la perte des effectifs, intégrer de nouvelles pratiques en complément des compétitions historiques, repartir de la base, recomposer des nouveaux clubs ou retrouver des clubs, pour certains historiques, mis en inactivité ? Faut-il recréer une coupe des sélections de Ligues sur une saison ? Redonner ou accentuer la visibilité des compétitions au sein de la Presse Régionale est également un axe à travailler. Actuellement, rares sont les éditions qui relatent les rencontres ou a minima, en donnent les résultats. Un simple entrefilet pour évoquer un titre national par exemple dans le Parisien reste du domaine de l’incompréhensible.
Bref, beaucoup de tâches restent à entreprendre pour redonner au football d’entreprise, non seulement son luxe d’antan, mais surtout la place qu’il mérite dans le football français actuel. C’est tout le mal que l’on peut lui souhaiter, en comptant encore une fois sur un bénévolat notoire, en espérant que les hommes qui le composent ne s’essoufflent pas bien avant l’heure.
Rédacteur : Bernard DUCELLIER (et D TESTE)
Photos : D TESTE